PRINCIPE DU DISPOSITIF
Le conseil des pairs consiste à rendre les élèves acteurs de leur propre sécurité. Il permet à certains jeunes, éprouvant des difficultés à se confier à un adulte, de pouvoir se tourner vers un camarade, qualifié de pair, volontaire pour exercer cette fonction et évalué par une psychologue. Le pair reçoit à cet effet une sensibilisation particulière par les personnels de la BPDJ aux problématiques de sécurité et aux vulnérabilités pouvant être éprouvées par certains jeunes dans leur milieu familial, social ou scolaire.

Les pairs jouent en effet un rôle très important à l’adolescence et peuvent se révéler plus aptes que les adultes à comprendre certaines situations factuelles et à intervenir avec plus de pertinence dans certaines difficultés de la vie scolaire.

Il s’agit de mobiliser les capacités de certains jeunes disposant de compétences de médiateurs naturels vis à vis de leurs camarades. L’objectif est de les rendre conscients de cette faculté et de les aider à la développer au profit de leurs camarades tout en veillant aussi à les rendre plus conscients de leurs propres limites (protection du pair).

Pour les jeunes qui acceptent cette fonction de pair, il s’agit de les responsabiliser et de leur faire confiance tout en les faisant participer différemment à la vie de l’école et en leur apprenant à répondre aux situations difficiles. Cette qualité de pair doit les conduire à développer un sentiment d’appartenance et de reconnaissance ainsi que l’estime de soi. Il contribue à l’apprentissage à la citoyenneté.

Ce dispositif doit permettre de faire baisser les violences quotidiennes et les incivilités qui participent à une détérioration de la qualité de vie au sein de l’établissement.

OBJECTIFS PRINCIPAUX
Pour la Gendarmerie :

Disposer de relais au sein des diverses classes en mesure de poursuivre la veille de sécurité auprès des jeunes scolarisés ;
Aider les pairs à créer un sentiment de confiance notamment avec les élèves les plus en difficulté au plan relationnel et en favorisant le maintien d’un bon climat de camaraderie dans la classe ;
Développer chez le pair le souci de l’autre en portant son attention sur les élèves en souffrance ou présentant des comportements déviants (replis sur soi, baisse des résultats scolaires, fugues, etc.) ;
Faire baisser la violence en modifiant les comportements et en développant la maîtrise de soi ;
Aider les pairs à constituer des relais utiles de leurs camarades auprès des adultes référents (référents CESC [1], correspondant gendarmerie – sécurité de l’école, brigade de prévention de la délinquance juvénile – éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse, psychologue réserviste, etc.).
Apporter de l’information à ces élèves sur diverses thématiques présentant des dangers, en particulier pour la jeunesse, telles que : la loi - le mineur & la loi - les violences - le racket - les armes - la toxicomanie - les dangers des multimédias - les violences sexuelles - la gestion de la colère et l’écoute active ...
Permettre de rester en relation avec les élèves pairs en cas de besoin, par l’intermédiaire du gendarme formateur notamment mais également grâce à la tenue mensuelle au sein de l’établissement d’un point écoute gendarmerie.

Pour l’Education Nationale :

• Responsabiliser les élèves à leur propre sécurité en organisant la régulation par les pairs des relations entre élèves ;
• Développer l’esprit de groupe et la solidarité entre élèves au sein des différentes classes ;
• Développer chez les élèves la faculté de résoudre les conflits par le dialogue et non par la violence ;
• Faciliter les échanges et améliorer les relations entre élèves ainsi qu’entre élèves et professeurs ;
• Participer à l’éducation à la citoyenneté et au respect des autres ;
• Créer un climat propice aux études ;
  Entériner la fonction de pair par une reconnaissance particulière et valorisante.

PUBLIC VISÉ
Les seuls élèves qui se portent volontaires et qui ont envie d’apporter une plus-value au climat de leur classe en instaurant des relations de confiance basées sur l’empathie et le souci de l’altérité.